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Des livres dans les oreilles!

Depuis 2016, à l’émission du samedi matin, Les malins, animée par Jhade Montpetit, l’équipe du Salon du livre de l’Outaouais présente des suggestions de lecture du moment accompagnée de citoyen.ne.s lecteur.trice.s! Discussions décontractées autour du plaisir de lire, une fois par mois. Les Discussions de Salon se poursuivent sur les ondes de Radio-Canada Ottawa-Gatineau, et pour avoir un aperçu des dernières suggestions, c’est par ici

2016

L'enfant mascara, Simon Boulerice, Leméac Je veux une maison faite de sorties de secours, Nelly Arcan, Claudia LarochelleSous la surface, Martin Michaud, Éditions Goélette

Chercher Sam

Septembre – Chercher Sam, de Sophie Bienvenu (Le Cheval d’août)

Parce que la question des pitbulls a suscité bien des débats durant l’été 2016, la Discussion de Salon a porté en septembre sur le livre de Sophie Bienvenu, Chercher Sam, qui met en scène Mathieu qui vit dans la rue. Accompagné de Sam, son pitbull adoré, il traîne sur Masson et ses alentours. Mais un jour, Sam disparaît. La recherche de son chien devient un véritable retour sur soi pour Mathieu.

Octobre – L’enfant mascara, de Simon Boulerice (Leméac)

La question de l’identité et plus particulièrement de la transidentité est certainement un sujet qui fait parler. Le roman jeunesse de Simon Boulerice, inspiré d’un fait vécu, raconte la triste histoire d’un amour à sens unique. Larry, convaincu d’être né dans le mauvais corps, rêve et s’invente une vie de fille.

Novembre – Sous la surface, de Martin Michaud (Éditions Goélettes)

Les élections américaines font couler l’encre depuis des mois! Elles occupent l’actualité et suscitent les passions. À quelques heures du vote, plutôt que de choisir un essai traitant de la question, nous avons choisi d’échanger autour du polar Sous la surface. Martin Michaud sait garder en haleine tout au long de cette enquête qui se déroule pendant une campagne pour l’investiture démocrate.

Décembre – Je veux une maison faite de sorties de secourscollectif dirigé par Claudia Larochelle (VLB éditeur)

Nelly Arcan a laissé derrière elle une œuvre d’une rare puissance, reconnue et traduite à travers le monde. Autour de réflexions intimes adressées à son amie, Claudia Larochelle a rassemblé des textes d’artistes, de journalistes, de proches pour qui les mots d’Arcan ont eu et ont toujours une résonance particulière. Hommage à une figure marquante de la littérature québécoise contemporaine. 

2017

L'habitude des bêtes, Lise Tremblay

Profession du père

Je ne suis pas de ceux qui ont un grand génie, Sévryna Lupien

Marée montante, Charles Quimper Embrasser Yasser Arafat, Anaïs Barbeau-LavaletteSans terre, Marie-Ève SévignyLe plongeur, Stéphane LarueClinique, Martine Batanian

Janvier – Embrasser Yasser Arafat, d’Anaïs Barbeau-Lavalette (Marchand de feuilles)

Lorsqu’Anaïs apprend le décès de Yasser Arafat, quelques mois après l’avoir rencontré dans son palais en ruines de Ramallah, elle a un doute, un petit frisson. Sa mort est mystérieuse, certains racontent qu’il a succombé à un «empoisonnement par le baiser.» Anaïs se souvient que le vieux révolutionnaire l’avait accueillie chez lui, qu’il lui avait tendu une assiette de biscuits au chocolat et qu’il l’avait embrassée sur la bouche. 

Février – Marée Montante, de Charles Quimper (Alto)

Quel courant fugitif a ravi Béatrice à ses parents? Il n’aura fallu qu’un clignement d’yeux, aussi bien dire une éternité, pour que leur petite anémone disparaisse, laissant le couple enterrer un cercueil vide d’une indécente légèreté. Émouvante dérive sur le thème de l’absence mâtinée de poésie douce et saline, Marée montante est une déclaration d’amour à ceux qui nous quittent trop tôt, une comptine pour endormir le chagrin.

Mars – Je ne suis pas de ceux qui ont un grand génie, de Sévryna Lupien

«Moi, Auguste sans nom de famille, j’allais changer le monde, s’il existait réellement.» Auguste n’est pas de ceux qui ont un grand génie. Mais il a un plan : s’enfuir de l’orphelinat Sainte-Marie-des-Cieux. Sur son chemin, il rencontrera des alliés qui seront charmés par ses perceptions candides et décalées de la vie ainsi que par sa sagesse d’enfant. Cependant, les apparences sont trompeuses…

Avril – Sans terre, de Marie-Ève Sévigny

Île d’Orléans, quelques années devant nous. Un incendie ravage le chalet de Gabrielle Rochefort, militante écologiste notoire, au moment même où, sur la rive d’en face, l’intéressée participe à une grande manifestation contre la pétrolière CliÉine Energy. Existe-t-il un lien entre les deux événements? Avec ce polar à trame politique, dont le rythme s’emballe jusqu’à la collision finale, Marie-Ève Sévigny imagine un Québec rongé par la corruption où même le paysage est à vendre.

Mai – Clinique, de Martine Batanian

Tout a commencé par un livre d’art rupestre. Sur l’une des pages figurait un dessin d’une femme enceinte. Un jour, Soline a encerclé le ventre et écrit « je veux ça ». Elle avait deux rêves : être maîtresse d’école et avoir des enfants. Aujourd’hui, une de ses mains est vide. Les cliniques bondées, un acuponcteur expert de l’inconscient, un bibliothécaire amoureux et d’interminables showers de bébé font partie de son quotidien. Si, comme on le répète, la naissance d’un enfant donne un sens à tout, n’est-il pas normal que sa conception de la vie soit bouleversée? 

Juin – Profession du père, de Sjor Chalandon

«Mon père a été chanteur, footballeur, professeur de judo, parachutiste, espion, pasteur d’une Eglise pentecôtiste américaine et conseiller personnel du général de Gaulle jusqu’en 1958. Un jour, il m’a dit que le Général l’avait trahi. Son meilleur ami était devenu son pire ennemi. Alors mon père m’a annoncé qu’il allait tuer de Gaulle. Et il m’a demandé de l’aider. Je n’avais pas le choix. C’était un ordre. J’étais fier. Mais j’avais peur aussi… À 13 ans, c’est drôlement lourd un pistolet.»

Octobre – L’habitude des bêtes, de Lise Tremblay (Boréal)

En cette période de chasse, quoi de mieux que de visiter ce tout nouveau roman de Lise Tremblay? Les loups sont revenus. Dans l’immense réserve faunique, on a trouvé des carcasses d’orignaux à moitié dévorées. On dit qu’il y a deux meutes qui par courent la montagne. On commence même à les apercevoir dans les cours et les jardins des humains qui vivent aux alentours. Il y a des gens qui y voient un signe rassurant. Si les prédateurs se multiplient, c’est donc qu’il y a des proies en abondance. Les villageois, eux, comprennent toute l’ampleur de la menace.

Décembre – Le plongeur, de Stéphane Larue (Le Quartanier)

Histoire de nous plonger dans l’univers de la restauration et du jeu, nous vous proposons ce magnifique roman de Stéphane Larue. Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Clive Barker et Lovecraft, le métal, les comic books et les romans de science-fiction des années soixante et soixante-dix que lui prête son père. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans une spirale qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur.

2018

le nom de mama, Rosanna Deerchild, Mishka LavigneVingt-trois secrets bien gardé, Michel Tremblay

Royal, Jean-Philippe Baril Guérard La ville allumette, Maureen Martineau

Janvier – Royal, de Jean-Philippe Baril Guérard (Éditions Ta Mère)

Avec ce deuxième roman empreint d’un flamboyant cynisme, Jean-Philippe Baril Guérard trace un portrait sombre de l’obsession de la performance en mettant en scène le monde des étudiants en droit. À travers eux, il décortique de manière toujours plus incisive l’absurde sentiment de supériorité naturelle des classes dominantes.

Mars – La ville allumette, de Maureen Martineau (VLB éditeur)

Le lecteur est malgré lui interpellé par le débat sur le développement, notamment dans le Vieux-Hull, dans ce polar de Maureen Martineau. Alors même qu’il est un fugitif traqué, l’activiste Jacob Lebleu prépare des attentats contre Jean-Marc Courville, un promoteur immobilier sans scrupule aux projets mégalomanes. La sergente-détective Judith Allison, qui suit en Outaouais le stage de formation en contre-terrorisme de la Gendarmerie royale du Canada, ne se doute pas qu’elle sera bientôt propulsée dans une enquête haletante!

Mai – Le nom de mamade Rosanna Deerchild (Éditions David)

Rosanna Deerchild se fait ici l’écho de sa mère, qui a vécu neuf ans d’enfer dans les pensionnats autochtones du Manitoba. Elle y a subi de la maltraitance, des humiliations de toutes sortes, de la honte, des sévices physiques au point où même les Blancs, qui ne connaissaient rien de sa réalité, ne la croyaient pas. Après cinquante ans, l’auteure aide sa mama à briser enfin le silence. 

Juin – Mes coupes du monde : de Rossi à Messi, de Marc Cassivi (Éditions La Presse)

Le 11 juillet 1982, une tête plongeante de l’attaquant italien Paolo Rossi a fait de Marc Cassivi, 9 ans, un fanatique de la Coupe du monde de soccer. Sa passion ne s’est depuis jamais démentie!

Novembre – Vingt-trois secrets bien gardés, de Michel Tremblay (Leméac)

Ce petit bouquet de souvenirs et d’amitiés, empreint d’émotion douces et fines, appartient à la veine intimiste du mémorialiste. À mesure que ces petites épiphanies s’échappaient de ses archives privées – des révélations marquantes qu’il n’a jamais racontés auparavant -, Tremblay en a retrouvé les frissons et les bonheurs avec son immense et infaillible mémoire affective, cette toujours irrésistible intelligence du coeur.

2019

Kink, remue-ménage Gamer, Pierre-Yves Villeneuve

Novembre – KINKde Frédéric Sasseville-Painchaud et Pascale St-Onge (Éditions remue-ménage)

Frédéric Sasseville-Painchaud et Pascale St-Onge, adeptes du BDSM (bondage, domination, sadisme, masochisme), lèvent le rideau sur leur histoire et vous invitent à entrer dans le jeu. Exploration sensible et poétique vue sous l’angle du consentement, KINK démystifie des pratiques méconnues pour entrer au coeur de notre rapport au pouvoir, à la sexualité et au fantasme. La représentation théâtrale impose en soi une relation de domination-soumission. À quoi se prête-t-on quand on vient au théâtre, au fond?

Décembre – la série Gamer, de Pierre-Yves Villeneuve (Les Malins)

La série Gamer nous fait rencontrer Laurianne, jeune adolescente frondeuse et attachante qui aime la course à pied et les jeux vidéos. Avec sa bande de noobs, elle participe à des tournois internationaux de La ligue des mercenaires. Des filles qui jouent aux jeux vidéos, ça se peut? Tellement!

2020

Taverne nationale, Hector Ruiz, Dominic MarcilJ'ai appris ça au crique, Baron Marc-André Lévesque Ponts, Chrystine Brouillet
Sanita Fejzic, Mère(s) et mondeTempêtes, Andrée A. Michaud La grosse laide

Janvier – Taverne nationale, de Hector Ruiz et Dominic Marcil (Tryptique)

«Résultat d’une très singulière résidence d’écriture que se sont offerts les poètes Dominic Marcil et Hector Ruiz dans le bar du même nom de la rue Principale de Granby, le livre conjugue la tendresse de la poésie de comptoir façon Patrice Desbiens, la perspicacité d’une anthropologie dont la bienveillance serait la valeur cardinale, et la fausse légèreté des blagues que l’on pousse afin de ne pas carrément avouer sa détresse.» – Dominic Tardif, Les libraires.

Février – Tempêtes, d’Andrée A. Michaud (Québec Amérique)

Sur les deux versants du Massif bleu, la nature se déchaîne. D’un côté, Marie Saintonge. Isolée au cœur de la forêt, dans une maison secouée par le blizzard, elle doit faire face à l’hostilité des lieux, aux voix sourdes de la peur et aux ombres inquiétantes qui viennent tour à tour frapper à sa porte. De l’autre côté, Ric Dubois. Spectres et forces telluriques s’unissent pour une danse macabre dans Tempêtes, le roman plus noir d’Andrée A. Michaud.

Mai – La grosse laide, de Marie-Noëlle Hébert (Éditions XYZ)

C’est l’histoire d’une enfant qui porte tous les jours ses kilos en trop et le poids de la culpabilité. Elle grandit seule face au miroir. Seule face au reste du monde. À l’école et dans sa famille, mots et regards se changent parfois en poignards affûtés. C’est l’histoire de milliers de personnes qui préféreraient être invisibles, plutôt que de vivre dans un corps qui ne correspond pas aux standards de beauté que véhicule notre société. Heureusement, même les larmes les plus lourdes laissent derrière elles un sillon de lumière.

Septembre – J’ai appris ça au cirquede Baron Marc-André Lévesque (La courte échelle)

Avec sa manière désopilante et inimitable, Baron Marc-André Lévesque (Chasse aux licornes, Toutou Tango) signe un recueil rempli de pépites au sujet de la vie à l’école… quand on n’aime pas tellement l’école! Attachante et intelligente, une jeune pré-adolescente taciturne apprivoise progressivement le contact avec ses camarades à travers diverses activités parascolaires, dont un voyage de camping et un cours de cirque. Entre celles-ci, on la retrouve rêvassant en classe.

Octobre – Pontscollectif dirigé par Chrystine Brouillet (Druide)

Pont Victoria, pont de la Confédération, pont de Brooklyn… Monstres d’acier ou de béton, ces silhouettes massives occupent le paysage urbain et se fondent parfois au décor jusqu’à s’y faire oublier. Or, ils sont ici ramenés à l’avant-scène pour devenir le moteur de récits inédits. Découvrez treize nouvelles dérivant entre le bien et le mal, l’admiration et les désillusions, dans une danse complexe où toujours se dresse le pont, à la fois lien et tremplin.

Novembre – Mère(s) et mondede Sanita Fejzic (Bouton d’or Acadie)

Ce récit, traduit d’un poème finaliste en 2018 du CBC Poetry Prize, raconte avec tendresse et justesse la difficulté des familles homoparentales à être acceptées pour ce qu’elles sont : des familles aimantes.

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